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 sociologie(lexique3)

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assmae

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MessageSujet: sociologie(lexique3)   sociologie(lexique3) Icon_minitimeLun 8 Oct - 17:24

Citoyenneté différenciée
La « citoyenneté différenciée » est un concept qui a été introduit au début des années 1990 par Iris Young, professeure de sciences politiques à l'université de Chicago. C'est une notion qui s'oppose à celle d'universalisme. L'universalisme est l'idée, formulée par exemple dans l'article 6 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, selon laquelle il n'y a pas de distinction à faire entre les citoyens : « Tous les Citoyens [sont] égaux [aux yeux de la Loi] selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Puisque tous les citoyens sont supposés égaux « sans distinction », il est impossible de légiférer de manière à favoriser un groupe plutôt qu'un autre. (C'est ainsi que, en 1982, une proposition de loi visant à instaurer un quota de femmes dans les conseils municipaux avait été rejetée par le Conseil Constitutionnel.) La sociologue belge Bérengère Marques-Pereira explique que, pour Iris Young, cet universalisme est une idéologie hypocrite puisqu'elle empêche de remédier aux inégalités existantes ; elle « ne fait que perpétuer les discriminations de fait » (Marques-Pereira, 2002). Young se prononce donc, à l'inverse, pour ce qu'elle appelle une « citoyenneté différenciée », c'est-à-dire le droit pour chaque groupe de proposer des politiques fondées sur ses intérêts propres. Elle préconise par exemple de disposer d'un droit de veto lorsque des politiques risquent de discriminer le groupe. D'une certaine manière, le concept de « citoyenneté différenciée » recouvre celui de « discrimination positive » tout en l'élargissant. Mais, pour certains féministes, mettre en place des quotas serait la porte ouverte à une vision essentialiste : cela reviendrait à admettre l'idée que l'inégalité entre hommes et femmes est naturelle puisqu'il faudrait avoir recours à la loi pour la compenser. (d'après Marques-Pereira, 2002, pp. 4-5 ; Siim, 1997, pp. 48-49)

Classe sociale
Selon Marx et selon Weber.
« [...] il est possible de caricaturer les positions en opposant deux courants de la sociologie. D’un côté, nous avons une tradition marxiste, selon laquelle les classes sociales sont des collectifs structurés par une position spécifique dans le système économique définie par la propriété des moyens de production (ou son absence), marqués par un conflit central (l’exploitation, ou la répartition conflictuelle de la plus-value), animés par la conscience collective de leur être et de leur intérêt. Cette tradition est parfois qualifiée de holiste (holon = tout) parce qu’ici, la totalité est plus que la somme des individus qui la forment, la classe existant indépendamment et au-dessus de ses membres, en leur dictant leur rôle, par delà la capacité de création des individus, qui pourrait bien dans cette approche n’être qu’un leurre. Cette tradition est qualifiée aussi de réaliste, parce que les classes sont supposées former des entités véritables et tangibles, et non pas des constructions intellectuelles. // D’un autre côté, la tradition weberienne suppose que les classes sociales sont des groupes d’individus semblables partageant une dynamique probable similaire (Max Weber parle de Lebenschancen ou « chances de vie »), sans qu’ils en soient nécessairement conscients. La démarche est qualifiée d’individualiste et de nominaliste : la classe sociale est avant tout l’ensemble des individus que le chercheur décide de nommer ainsi selon ses critères propres. » (Chauvel, 2002, pp. 117-118)

Codage
Définition (dans le cas d’une analyse de texte).
« Le codage correspond à une transformation - effectuée selon des règles précises - des données brutes du texte. Transformation qui, par découpage, agrégation et dénombrement, permet d’aboutir à une représentation du contenu, ou de son expression, susceptible d’éclairer l’analyste sur des caractéristiques du texte qui peuvent servir d’indice [...]. /p. 135/ L’organisation du codage comprend trois choix (dans le cas d’une analyse quantitative et catégorielle) : · le découpage : choix des unités ; · l’énumération : choix des règles de comptage ; · la classification et l’agrégation : choix des catégories. » (Bardin, 1989, pp. 134-135)

Communalisation (concept de Weber)
Définition.
La communalisation est le type de relation sociale que l’on trouve dans une communauté : « Nous appelons "communalisation" [vergemeinschaftung] une relation sociale lorsque, et tant que, la disposition de l'activité se fonde [...] sur le sentiment subjectif (traditionnel ou affectif) des participants d'appartenir à une même communauté » (Weber, 1922, p. 41).

Conatus
Définition.
« Selon Pierre Bourdieu, l’agent est mû par un conatus, une tendance à persévérer dans son être, qui l’incline à poser des choix. L’agent actualise en permanence, par sa pratique, un être qui fluctue au fil de l’action et de l’expérience et vers lequel il tend. » (Hilgers, 2006, n. 20)
Explication. « Le conatus, qu’est-ce que c’est ? Le conatus, dit Spinoza dans L’Ethique (proposition 6 de la partie III), c’est l’effort que chaque chose déploie « pour persévérer dans son être » - ce qui est une définition assez abstraite. Mais, si vous voulez, d’un point de vue un petit peu plus concret, le conatus, c’est un élan de puissance, c’est une activité indéfinie, c’est un momentum, c’est un effort pour effectuer au maximum cette puissance, et cela peut prendre la forme d’une pulsion d’expansion. » (Lordon, 2006) Par exemple, « il y a le conatus de l’universitaire qui persévère dans l’être en tant que chercheur, en tant que professeur ; le conatus de l’homme politique qui persévère dans l’être en tant que futur élu, futur dirigeant, etc. » (ibid.) Dans un exemple (reproduit plus bas), Frédéric Lordon évoque le « conatus pronateur » de l’homme d’affaires qui lance des OPA afin de prendre le contrôle d’autres entreprises.
Le « conatus essentiel » et le « conatus actuel » (selon Frédéric Lordon). « Le concept de conatus tel qu’il est défini dans L’Ethique (je le rappelle : cet effort que déploie chaque chose en vue de « persévérer dans son être ») est un concept qui fait éminemment sens du point de vue de l’ontologie de l’activité de Spinoza (telle qu’elle est exposée dans la première partie de L’Ethique), mais c’est un concept qui parlerait avec peine à des chercheurs en sciences sociales. Parce que, « persévérer dans l’être », qu’est-ce que ça veut dire, en fin de compte ? Là, on est dans la métaphysique. Persévérer dans l’être, du point de vue des sciences sociales, ça ne veut rien dire. Ce que les chercheurs en sciences sociales connaissent, en revanche, ce sont les efforts de persévérer dans l’être, en particulier sous telle ou telle forme, de persévérer dans telle ou telle forme de l’être social, dans telle ou telle raison sociale, c'est-à-dire de persévérer dans l’être en tant que ceci ou cela. Alors, pour marquer cette différence, j’ai choisi de qualifier le conatus des philosophes (le conatus de Spinoza) de « conatus essentiel ». Le conatus essentiel, c’est un effort générique et intransitif, c’est une force désirante qui ne s’est pas encore connue de point d’application, qui ne sait pas encore vers quoi elle va s’orienter et qui se trouve donc à l’état sous-déterminé. Ce complément de détermination de conatus essentiel, il va le trouver dans le monde social, par des déterminations sociales et historiques qui vont, d’un conatus intransitif, en faire un conatus transitivé, c'est-à-dire orienté, dirigé, muni de ses points d’application, désirant ceci plutôt que cela, tâchant de persévérer de cette façon plutôt que de telle autre. Par exemple, si on considère des actualisations je dirais vocationnelles du conatus (mais il pourrait y en avoir plein d’autres : il y a le conatus de l’universitaire qui persévère dans l’être en tant que chercheur, en tant que professeur ; le conatus de l’homme politique qui persévère dans l’être en tant que futur élu, futur dirigeant, etc.), ce conatus-là, je l’appelle le « conatus actuel ». Et, finalement, d’une certaine manière, il m’est apparu que ce conatus actualisé (ou conatus actuel) - en tout cas sous des formes de l’actualisation vocationnelle dont je viens de parler - il avait beaucoup à voir avec ce que Pierre Bourdieu appelle l’illusio. » (Lordon, 2006)
Exemple : le « conatus pronateur » de l’homme d’affaires. « Me semble-t-il (en tout cas c’est l’hypothèse que ce livre [Frédéric Lordon, L'intérêt souverain. Essai d'anthropologie économique, La Découverte, avril 2006] soumet à la discussion), le conatus, en tant qu’il est foncièrement l’intéressement à soi, son geste premier, son geste le plus brut, le plus sauvage, c’est de prendre pour lui, c’est de capter, c’est de saisir. Le conatus, il est spontanément prédateur et pronateur. [...] L’OPA constitue un cas typique. Je me souviens d’une phrase qui, là aussi, avait fait tilt, d’un proche qui décrivait Claude Bébéar expert en OPA et en saisies capitalistiques de toutes sortes et qui faisait des métaphores cynégétiques à base de gibiers, de chasseurs, etc., et qui disait : "Quand il a pris quelque chose, il dit : j’ai mis la main dessus !" La pronation, physiquement, c’est ça : c’est la torsion interne de l’avant-bras pour mettre la main sur un objet. Donc, si vous voulez, dans ces conditions, il n’est pas difficile de faire entendre que si le prendre est l’une des expressions les plus sauvages du conatus, alors c’est là le péril social par excellence. La violence va naître d’une pronation de choses disputées. La violence sociale primordiale c’est celle du choc de conatus pronateurs antagonistes. Et alors, toute la question, à partir de là, c’est de savoir comment les communautés humaines vont se débrouiller pour résister à la décomposition violente que les conatus pronateurs portent en germe. C'est-à-dire : comment vont-elles parvenir à accommoder la violence pronatrice. Et, cette violence, il faut qu’elles l’accommodent. Parce que, l’extirper, il n’en est pas question. Spinoza nous le dit bien : Le conatus, c’est l’essence de l’homme (L’Ethique, proposition III-7). Si vous ajoutez à cela que le geste spontané du conatus - c’est mon hypothèse - est pronateur alors, effectivement, les pulsions pronatrices conatives sont la donnée de base de ce que j’appellerais schématiquement le problème du social. » (Lordon, 2006)

Concept
Quel est l'intérêt des concepts (pour le militant) ?
« Ce que j’essaie de faire [...] c’est de trouver une resubstantialisation de concepts qui semblent avoir du mal à être opérationnels. Revisiter les concepts de l'engagement implique à son tour un engagement car les grilles avec lesquelles nous pensons et percevons le monde déterminent nos possibilités d’actions dans le monde. » (Miguel Benasayag, forum Nouvel Observateur, 14/10/2004)

Constance (école de) (sociologie de la lecture)
Explications. Pendant longtemps, les chercheurs en sciences sociales n’ont considéré la littérature que comme une simple « succession des auteurs et des œuvres ». Ils ne se préoccupaient pas du regard porté par le lecteur sur le livre. L’école de Constance est venue remédier à cette lacune en mettant l’accent sur l’activité de « réception » : « Ainsi, dans une entreprise délibérée de rupture avec l’histoire de la littérature et de l’art [...], les chercheurs de l’école de Constance travaillent à promouvoir « l’acte de lecture » (Iser, 1985) et œuvrent « pour une esthétique de la réception » (Jauss, 1978). L’œuvre est alors définie comme « une structure dynamique qui ne peut être saisie que dans ses "concrétisations" historiques successives » et cette définition permet de cerner « l’effet » de l’œuvre qui « présuppose un appel ou un rayonnement venu du texte, mais aussi une réceptivité du destinataire qui se l’approprie » (Jauss, 1978, 246). Il s’agit de prendre au sérieux l’idée selon laquelle un texte littéraire ne peut agir que lorsqu’il est lu [...] et donc reformuler la question de l’effet, en abandonnant la seule signification pour analyser le processus de la lecture. » (Le Grignou, 2003, pp. 25-26)

Constructivisme
Explications.
Le constructivisme est une synthèse entre deux mouvements opposés : le structuralisme et l'individualisme méthodologique. Il remet en cause cette opposition radicale entre l'idée d'un acteur qui serait entièrement libre en société (individualisme méthodologique) et l'idée d'un agent qui serait prisonnier par les structures (structuralisme). Le constructivisme allie les dimensions de « contraintes » et de « liberté ». C'est un courant qui s'est fondé sur un travail de recherches empiriques très fournies. C'est aussi un courant qui insiste sur la prudence conceptuelle. On y trouve des sociologues comme Georg Simmel, Michel de Certeau, Michel Crozier, Jean-Paul Sartre ou François Dubet. (d'après Catherine Delcroix, 11/10/2004)
Ouvrage fondateur. Comme ouvrage fondateur du courant constructiviste, on peut citer : Peter Berger, Thomas Luckmann, La construction sociale de la réalité, 1966, Paris, Méridiens Klincksieck, 1986. (d’après Pascal Dauvin, 22/02/2005)

Corpus (analyse de contenu)
Définition. « Le corpus est l’ensemble des documents pris en compte pour être soumis aux procédures analytiques. » (Bardin, 1989, p. 127) Dans son livre sur L’analyse de contenu, Laurence Bardin indique quatre règles qu’un corpus doit respecter : · la règle de l’exhaustivité (« il n’y a pas lieu de laisser un élément pour une raison quelconque (difficulté d’accès, impression de non-intérêt) non justifiable sur le plan de la rigueur. » - p. 127), · la règle de la représentativité (lorsque l’on décide d’effectuer une analyse sur un échantillon, celui-ci doit être « une partie représentative de l’univers de départ » - ibid.), · la règle de l’homogénéité (« Par exemple, des entretiens d’enquête, effectués sur un thème donné, doivent : être tous concernés par ce thème, avoir été obtenus par des techniques identiques, être le fait d’individus comparables. » - p. 128), et · la règle de pertinence (« Les documents retenus doivent être adéquats comme source d’information pour correspondre à l’objectif qui suscite l’analyse. » - ibid.).

Culturalisme
Définition.
« Ecole nord-américaine d’anthropologie dont les chefs de file ont été Ruth Benedict, Margaret Mead, Ralph Linton et Abram Kardiner. Elle met l’accent sur la culture plus que sur la société et postule l’existence de corrélations étroites entre les modèles culturels et les éléments constitutifs de la personnalité. A son actif, un renouvellement des méthodes ethnographiques, un recours à la psychanalyse, une prise en compte du relativisme culturel et un approfondissement de certaines notions (pattern, personnalité de base, institution, socialisation). &[size=16] Clapier-Valladon Simone, Panorama du culturalisme, Paris, Épi, 1976. » (Ferréol, 2004, p. 3) Rolling Eyes Rolling Eyes Rolling Eyes
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